prix du baril est estimée se traduire
par une économie de 2,1 milliards de
dollars.Ainsi, la chute de 50 % du prix
du pétrole équivaut à une économie
de plus de 100 milliards de dollars.
Les politiques monétaires
stimulent les économies
développées
Au même titre que la baisse du prix
du pétrole, les entreprises européennes
continuent de bénéficier d’une
politique monétaire accommodante.
Le programme d’assouplissement
quantitatif de 1 100 milliards d’euros
de la Banque centrale européenne a
permis d’accroître significativement
la liquidité, ce dont ne manquent pas
de profiter les entreprises de la région.
L’euro est également tombé à son plus
bas niveau depuis 11 ans face au billet
vert ; une dépréciation dont les sociétés
d’Europe continentale tirent avantage
dans la mesure où elles réalisent
20 % de leurs chiffres d’affaires outre-
Atlantique. Il est d’ailleurs dit que
chaque baisse de 20 centimes de
l’euro équivaut à une hausse de près
de 5 % du résultat d’exploitation des
entreprises européennes. Mais le fait
le plus surprenant assurément est la
première place acquise par le Japon
dans l’enquête de Fidelity auprès de
ses analystes. Les « Abenomics » et les
mesures d’assouplissement monétaire,
ont un véritable effet de relance
et suscitent un regain d’optimisme
dans le pays. On observe aujourd’hui
le cercle vertueux d’une reprise
économique et d’un élan des marchés.
La baisse du yen est un composant
phare de ce redémarrage. Le tissu
d’entreprises exportatrices dispose dès
lors d’un levier certain dans la bataille
mondiale autour de la compétitivité
et les marchés affichent des attentes
en termes de croissance des bénéfices
à deux chiffres. Cet environnement
place dès lors la bourse japonaise en
tête des espoirs des investisseurs.A
l’inverse, la confiance des dirigeants
dans les pays émergents s’est détériorée
suite à l’accroissement de la volatilité
des devises, surtout dans la région
EMOA et en Amérique latine où
l’appréciation du dollar a conduit
à une augmentation des coûts de
financement. Dans ce contexte, plus
de la moitié des analystes de Fidelity
prévoit une baisse des dépenses
d’investissement avec un basculement
au profit des investissements de
maintenance et au détriment de ceux
de croissance.
La thématique des fusions-
acquisitions est toujours
d’actualité
Dans le même temps, les politiques
monétaires accommodantes et
un environnement de taux peu
rémunérateurs ont pour effet de
maintenir au plus bas les coûts de
financement. De plus, les bilans des
entreprises continuent de s’améliorer,
rendant ainsi les sociétés mieux armées
pour procéder à des F&A (fusions et
acquisitions).Aux États-Unis, où la
reprise arrive à maturité, les entreprises
devraient profiter au maximum de la
bonne santé des marchés du crédit et
de leurs vastes réserves de trésorerie
afin d’acquérir des sociétés de plus
petite taille et en forte croissance. Le
nombre de F&A a bondi de 47 %
outre-Atlantique en 2014 et il devrait
à nouveau croître en 2015. C’est
cependant sur les actions européennes
que la thématique peut véritablement
fonctionner. Les sociétés américaines
exploitent pleinement l’évolution de
la monnaie unique et du billet vert en
se tournant vers leVieux Continent en
quête de cibles potentielles. La baisse
de l’euro face au dollar a contribué à
une augmentation de 30 % du volume
des opérations de rapprochement
en Europe à l’initiative d’entreprises
américaines depuis le début de l’année
2014. Ces dernières ont en effet profité
de leurs importantes liquidités et de
la vigueur du dollar pour acquérir
des actifs européens. Dans le même
temps, les technologies de rupture
et l’accroissement des innovations
devraient également conduire à une
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Le grand retour des
actions américaines est
attendu sur le second
semestre 2015 et en 2016
grâce à leur leadership sur
les secteurs de la propriété
intellectuelle
“
”