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Perspectives est une revue quadrimestrielle publiée
par FIL Gestion à Paris
Rédaction : Jean-Denis Bachot, Annabel Baum, Gilles
Graignic, Romain Pocarull, Benoit Scellier,
Sophie Thébault, et Johanne Zagury.
Production : Mandy Creative
Crédit photos : Marco Rubino / Shutterstock.com
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Capitaux excédentaires et allocations
d’actifs : un nouveau paradigme ?
On parle beaucoup d’injections massives de liquidités
sur les marchés afin de stimuler l’activité et de redresser
le taux d’inflation pour éviter que l’économie ne tombe
en déflation. Les banques centrales de quasiment toutes
les grandes places économiques n’ont eu de cesse, avec
beaucoup d’agilité dans leur communication, de recourir à cet outil interventionniste
salué par les marchés financiers. On parle en revanche beaucoup moins de la
thèse des
capitaux excédentaires
évoquée par
Thomas Piketty
dans son livre :
Le Capital au
XXIe siècle
. Il estime en effet qu’aujourd’hui, les capitaux privés mondiaux dépassent
de 4,5 fois les revenus. Il y a quarante ans, ce rapport se montait à 2,5 fois seulement.
On peut s’attendre à ce que les capitaux mondiaux restent supérieurs aux revenus avec
un multiple qui devrait passer de 4,5 fois à près de 7 fois d’ici la fin du siècle !
Nous sommes déjà entrés dans une période de « surplus d’épargne », marquée par une
surabondance de capitaux en quête d’investissements attractifs, malheureusement trop
peu nombreux. C’est bien ce surplus d’épargne qui est le principal moteur de la baisse
des rendements nominaux et réels, et les programmes d’assouplissement quantitatif
n’ont fait qu’exacerber cette situation, sans en être à l’origine. Et tout porte à croire
que cette situation devrait s’accélérer.
Dans ce contexte très particulier, les investisseurs et les allocataires d’actifs doivent rester
vigilants et ajuster leurs approches.
Selon notre CIOActions, Dominic Rossi, il est clef d’articuler les portefeuilles autour
de positions stratégiques sur des actifs réels à échéance longue, comme les actions et
l’immobilier. Enfin, dans un environnement contraint par des taux nominaux faibles,
les investisseurs doivent investir dans des secteurs innovants de l’économie offrant une
hausse de productivité, un bon « rendement réel » du capital et une valeur ajoutée
économique démontrable. Pour le moment, cela revient selon nous à privilégier sur
le long terme l’économie américaine et les secteurs d’actifs intangibles relevant de la
propriété intellectuelle, comme les produits pharmaceutiques, les biotechnologies, les
logiciels et les médias.Mais là encore, tout est histoire de sélectivité.
Par ailleurs, la quête désespérée de rendement devrait se poursuivre et avec elle la
formation de bulles spéculatives inhérentes aux marchés financiers.Alors que la
demande de taux fixes se maintient et que l’intérêt des investisseurs pour les actions
à dividendes ne devrait pas se démentir, nous pensons que les solutions d’allocations
diversifiées et flexibles restent des outils particulièrement pertinents pour naviguer
dans un environnement plus complexe, source de nouveaux risques mais riche en
opportunités.
Christophe Gloser
Président de Fidelity International en France
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