Un optimisme étayé
par des faits
L’optimisme ne vient pas des
politiques, pas plus en France
qu’ailleurs, mais des entreprises et
de la demande.Ainsi, les dirigeants
d’entreprises justifient la hausse
attendue de leurs bénéfices par la
croissance de la demande, et non
plus, comme l’année dernière, par
des mesures de réductions de coûts.
C’est là un des aspects les plus
prometteurs de l’Enquête Analystes
2017 de Fidelity, qui met en lumière
les secteurs ou les marchés les plus
à même de tirer parti de l’embellie
significative que nous observons.
Après avoir atteint le creux de la
vague l’année dernière, les secteurs
et les régions sensibles aux cours
pétroliers se redressent dans le
sillage du prix du baril. Dans ce
contexte, la croissance de la demande
augmente légèrement et l’innovation
progresse, entraînant une hausse
de l’investissement et de l’activité
qui transparaît dans les statistiques
macroéconomiques.
Les fondamentaux des entreprises
s’améliorent quant à eux visiblement,
dans toutes les régions et dans tous les
secteurs. Notre indicateur composite
de confiance, basé sur cinq aspects
essentiels de la santé des entreprises,
est très largement repassé en zone
« positive ». Le signe le plus tangible
est la forte progression des profits.
A ce titre, l’Europe se distingue par
des prévisions de progression des
BPA (bénéfices par action) élevées, à
14,1 % selon le consensus, ce qui est
proche de nos propres estimations à
13 % et nos anticipations pour 2018
sont également positives, de l’ordre
de 10 %.
Dossier Marchés
4
La confiance des
entreprises défie
les inquiétudes
politiques
Au lendemain du Brexit et de l’élection de Donald Trump, à la veille de scrutins déterminants en Europe, c’est peu de
dire que le risque politique demeure. Mais un vent d’optimisme souffle sur l’économie mondiale en ce début d’année,
contrastant avec les doutes et les inquiétudes de 2016. Seuls les États-Unis semblaient jouer leur rôle de moteur de
l’économie mondiale face à une Europe engluée, tant économiquement que politiquement. Aujourd’hui, l’optimisme vient
des entreprises, il s’exprime en chiffres et se traduit dans les esprits par un fort regain de confiance.
Quelles conséquences
attendre de ce regain de
croissance ?
Du point de vue des investissements
A l’image de ce que le Président
Trump envisage pour l’économie de
son pays, il est très probable que les
entreprises et l’économie mondiale
dans son ensemble soient proches
du creux du cycle des dépenses
d’investissement. Nos analystes
partagent majoritairement cette
opinion, et cela ne s’était pas produit
depuis trois ans. En outre, et c’est un
point important, les investissements
devraient être plus axés sur la
croissance que sur le maintien des
capacités de production. Les États-
Unis devraient bien évidemment se
situer en pointe de ce mouvement
auquel, seule la Chine devrait
échapper. Mais ceci s’explique assez