Une situation
contrastée au sein
même de l’Europe
La situation des principaux pays
européens apparait contrastée tant
entre les pays de la zone Euro et ceux
qui n’y appartiennent pas qu’au sein
des 19 pays partageant leur monnaie.
Ainsi, le Royaume-Uni affiche une
croissance insolente de 2,6 % en 2014
et l’Allemagne se hisse finalement à
un honorable 1,5 % quand la France
peine à atteindre 0,4 %. Pire encore,
l’Italie ne sort pas de la récession et
devrait enregistrer une contraction de
0,4 % de son PIB en 2014.
Cependant, bien que les chiffres du
chômage restent peu encourageants,
un espoir subsiste de voir les réformes
engagées porter peu à peu leurs fruits.
A cela vient s’ajouter un paradoxe : la
« mauvaise nouvelle » de la victoire
de Syriza en Grèce et le contexte
politique qui en résulte rend une
inflexion des politiques budgétaires
inévitable en Europe, y compris aux
yeux des défenseurs de l’orthodoxie.
A cet assouplissement des politiques
budgétaires qui devrait favoriser la
consommation s’ajoute la baisse
continue du coût de l’énergie qui
dégagera nécessairement des marges de
manœuvre pour les ménages en Europe.
De même, le coût d’importation de
l’énergie qui représentait 500 milliards
de dollars en Europe en 2013 devrait
considérablement chuter. En France,
on estime ainsi le gain à 0,3 % du PIB
d’ici à l’été 2015.
Des entreprises
européennes plus
attrayantes
Avec un indice PMI des services au
plus haut depuis 5 mois en janvier à
52.2, les entreprises semblent avoir
retrouvé la voie de la confiance.A
défaut de savoir si le consommateur
européen suivra le même chemin, on
sait que la politique monétaire de la
BCE va contribuer à rendre le crédit
bancaire plus accessible avec des coûts
d’emprunts qui atteignent des niveaux
historiquement bas.
La baisse de l’euro face au dollar ou
auYuan chinois devrait quant à elle
favoriser de nombreuses sociétés
exportatrices,mais également de grandes
entreprises possédant des activités aux
Etats-Unis. Cela concerne pas moins de
20 % du chiffre d’affaires des entreprises
en Europe, qui va être dopé par l’effet de
conversion du billet vert.
Les entreprises vont également
bénéficier directement de la chute
du prix du pétrole.Ainsi, une
étude d’UBS réalisée sur les chocs
intervenus en 1986 et 1990, leur a
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PE comparés des marchés actions
Source : MSCI, DataStream 28 janvier 2015
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Europe
Monde
Etats-Unis
19.23
18.05
16.83
Début février 2015, le taux de change entre le dollar et l’euro s’établissait à 1,13 $ pour un euro, contre 1,31 $ en moyenne en 2014